Quels usages faisons-nous de ChatGPT ? Étude, chiffres clés et tendances 2025
En l’espace de quelques mois, ChatGPT est passé du statut de curiosité technologique à celui d’outil du quotidien pour des centaines de millions d’utilisateurs. Jamais une application grand public n’avait connu une adoption aussi fulgurante : lancée fin 2022, elle atteignait déjà 100 millions d’utilisateurs actifs mensuels en janvier 2023, un record historique. Aujourd’hui, ChatGPT s’est démocratisé à l’échelle mondiale, utilisé aussi bien par des étudiants, des professionnels, des décideurs que par le grand public curieux du numérique.
Cette explosion de l’adoption s’accompagne de nouvelles pratiques : l’IA conversationnelle n’est plus cantonnée aux seuls usages professionnels, elle investit largement la sphère personnelle. Quelles sont concrètement les utilisations les plus courantes de ChatGPT ? Comment se répartissent-elles entre travail et vie privée ? Que nous apprennent les statistiques ChatGPT récentes sur les intentions des utilisateurs (demander, faire, exprimer) et sur les différences entre profils ? Enfin, quelle valeur économique et quelles opportunités pour les marques se dégagent de ces constats (notamment via la Generative Engine Optimization)?
Dans cet article, nous aborderons d’abord l’adoption mondiale exceptionnelle de ChatGPT, puis le basculement des usages du travail vers le personnel observé en 2024-2025. Nous analyserons ensuite les trois grands usages de ChatGPT (guidance pratique, recherche d’information, rédaction), ainsi que les intentions des utilisateurs (demander, faire, exprimer) qui sous-tendent ces conversations. Nous verrons comment ces usages varient selon les profils d’utilisateurs (genre, âge, éducation, métier), avant d’examiner ChatGPT en tant que copilote décisionnel augmentant la productivité. Enfin, nous conclurons sur les tendances dominantes et l’articulation entre usages personnels et professionnels, en soulignant l’opportunité émergente du Generative Engine Optimization pour les marques.
Une adoption mondiale fulgurante
En moins de trois ans, ChatGPT a conquis la planète à une vitesse inédite. Après son lancement en novembre 2022, il a atteint 700 millions d’utilisateurs actifs par semaine d’ici juillet 2025, soit environ 10 % de la population adulte mondiale, une portée impressionnante. Chaque semaine, ce sont quelque 18 milliards de messages qui sont échangés avec ChatGPT à l’été 2025. Pour mesurer l’ampleur du phénomène : aucune technologie grand public ne s’était diffusée aussi rapidement à l’échelle globale (à titre de comparaison, il avait fallu 9 mois à TikTok et plus de 2 ans à Instagram pour atteindre 100 millions d’utilisateurs, contre 2 mois seulement pour ChatGPT).
Cette adoption massive est véritablement mondiale. En un an, de mai 2024 à mai 2025, l’usage de ChatGPT a explosé sur tous les continents, avec une croissance particulièrement forte dans de nombreux pays émergents et à revenus intermédiaires. Autrement dit, la démocratisation de ChatGPT ne se limite pas aux pays riches : l’outil a su séduire des utilisateurs aux quatre coins du globe, y compris là où l’accès aux technologies était historiquement plus limité.
Par ailleurs, l’audience de ChatGPT s’est diversifiée au fil du temps. Alors que les premiers adeptes fin 2022 étaient très majoritairement masculins (jusqu’à 80 % d’utilisateurs aux prénoms masculins), l’écart s’est résorbé en moins de deux ans : en juin 2025, on observe même une légère majorité de prénoms féminins parmi les utilisateurs actifs. De même, si près de la moitié des messages émanaient initialement de jeunes de 18-25 ans, l’âge moyen des usagers s’est élargi avec le temps, toutes les générations s’approprient progressivement l’outil, même si les plus jeunes restent les plus gros contributeurs. Cette démocratisation par le genre et l’âge témoigne du fait que ChatGPT est devenu un outil grand public, utilisé aussi bien pour les études, la vie quotidienne que dans le monde professionnel.
En somme, l’adoption de ChatGPT a été fulgurante et transversale. Après une phase initiale dominée par un public technophile (jeunes hommes diplômés), l’assistant conversationnel s’est diffusé à un public beaucoup plus large en 2024-2025. Cette popularisation tous azimuts a aussi transformé la nature des usages, comme on va le voir.
Travail vs personnel : le grand basculement
Une des évolutions majeures de l’année 2024-2025 est le basculement des usages de ChatGPT du domaine professionnel vers la sphère personnelle. Alors qu’au milieu de l’année 2024 les conversations liées au travail représentaient encore 47 % de l’activité sur ChatGPT (contre 53 % pour les usages non professionnels), la tendance s’est inversée de façon spectaculaire en l’espace d’un an. En juin 2025, près de 73 % des messages échangés via ChatGPT relèvent d’un usage hors travail, contre seulement 27 % liés à une activité professionnelle. Autrement dit, les utilisateurs sollicitent désormais ChatGPT beaucoup plus pour leurs besoins personnels ou leurs projets privés que dans un contexte de travail.
Ce grand basculement s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, la base d’utilisateurs s’est élargie à des profils plus variés (étudiants, grand public, etc.), qui utilisent naturellement ChatGPT pour des usages du quotidien : obtenir des conseils pratiques (santé, loisirs, éducation), se faire aider dans ses devoirs, apprendre de nouvelles compétences, trouver des idées créatives, etc. D’autre part, même parmi les utilisateurs de la première heure, on observe une hausse de la part des interactions non liées au travail. Au fil du temps, les gens ont découvert de nouveaux cas d’usage personnels de l’IA générative, ce qui a accru l’utilisation « loisir » ou « personnelle » par rapport à l’utilisation « productive ».
En parallèle, l’usage professionnel de ChatGPT, bien que toujours en croissance absolue, a progressé moins vite. Certaines entreprises ont pu encadrer ou restreindre l’usage des IA génératives pour des raisons de confidentialité, tandis que pour les tâches techniques (notamment la programmation) des outils spécialisés ou l’API OpenAI ont pu détourner une partie des requêtes en dehors de l’interface ChatGPT. Il en résulte qu’au global, l’impact de ChatGPT est au moins aussi grand en dehors du travail que dans le travail : on estime par exemple que l’outil a généré un surplus de bien-être (consumer surplus) équivalent à 97 milliards de dollars pour les utilisateurs américains sur leur seule année 2024, en grande partie via des gains de temps et d’efficacité dans la vie quotidienne. Longtemps analysées sous l’angle de la productivité au travail, les IA comme ChatGPT améliorent aussi notre productivité personnelle (organisation, tâches domestiques, apprentissages, etc.) à une échelle considérable.
En résumé, entre 2024 et 2025 ChatGPT est passé du statut d’assistant de travail prisé des professionnels à celui d’assistant de vie adopté par le grand public. Il s’agit d’un tournant majeur dans les usages : l’IA conversationnelle s’insère de plus en plus dans le quotidien de chacun, tout en conservant une place de choix dans la boîte à outils professionnelle. Voyons maintenant plus en détail comment utiliser ChatGPT concrètement, en identifiant les principaux types d’usages qui dominent les conversations.
Les 3 grands usages de ChatGPT
Quelles sont les finalités les plus courantes des demandes faites à ChatGPT ? D’après les études d’usage ChatGPT, on peut classer la majorité des conversations en trois grandes catégories : Conseils pratiques, Recherche d’information et Rédaction de contenu. Ces trois usages phares représentent à eux seuls près de 80 % de l’ensemble des conversations menées avec ChatGPT. Le tableau ci-dessous illustre la part de chaque catégorie dans les échanges totaux :
Catégorie d’usage | Part des conversations |
Conseils pratiques personnalisés (Practical Guidance), ex: tutorat, coaching, idées créatives… | ~29 % |
Recherche d’informations (Seeking Information), ex: faits, connaissances, actualités… | ~24 % |
Rédaction de contenus (Writing), ex: rédiger ou corriger un email, un rapport, une histoire… | ~24 % |
Autres usages (aide technique, images, jeu de rôle, etc.) | ~23 % |
Tableau 1 : Répartition des usages de ChatGPT par grande catégorie (données mi-2025). Les trois premiers cas d’usage représentent environ 77 % des conversations totales. Les « autres » usages incluent principalement l’assistance technique (code, calculs…) en baisse à ~5 % des conversations, la génération multimédia (images…) en hausse à ~7 %, ainsi que l’expression personnelle (discuter de ses émotions, jouer) qui demeure marginale (~2 %).
Conseils pratiques personnalisés : C’est l’usage n°1 en volume. ChatGPT sert de coach ou de mentor virtuel pour toutes sortes de questions pratiques adaptées à l’utilisateur. Par exemple, demander « Comment améliorer mon CV ? », « Des idées pour occuper mes enfants ce week-end ? » ou « Quel plan d’entraînement pour un semi-marathon ? » relève de cette catégorie. L’IA fournit des guidances sur mesure, pouvant tenir compte du contexte fourni et de suivi de conversation. On y retrouve du tutorat et de l’aide aux devoirs, du conseil santé/bien-être, des astuces bricolage, de la génération d’idées créatives, etc. Cette catégorie constitue environ 29 % des interactions totales et a le vent en poupe, restant stable en proportion malgré l’essor global des volumes. Fait notable, environ 10 % de tous les messages sont des demandes de tutorat/enseignement, signe que l’éducation est un cas d’usage clé de ChatGPT.
Recherche d’informations : Le deuxième usage majeur est la requête d’informations factuelles ou de connaissances, qui représente environ 24 % des conversations. ChatGPT est alors utilisé comme un moteur de recherche amélioré, capable de répondre à des questions précises sur des personnes, des événements, des données chiffrées, des produits, des recettes, etc.. Par exemple : « Qui était président après Lincoln ? », « Quelle est la capitale de tel pays ? », ou « Recette de tarte au citron meringuée ». Ce type d’usage s’apparente à de la recherche web, à la différence près que l’IA synthétise les réponses dans un format conversationnel. La part de la recherche d’info a fortement augmenté entre 2024 et 2025 (de 14 % à 24 % des requêtes totales), signe que de plus en plus d’utilisateurs se tournent vers ChatGPT pour s’informer, au détriment peut-être des moteurs de recherche classiques.
Rédaction et génération de contenus : Le troisième grand pilier d’usage est la rédaction assistée par l’IA (environ 24 % des conversations). ChatGPT est abondamment sollicité pour rédiger, corriger ou reformuler des textes de toutes sortes : emails professionnels, lettres de motivation, rapports, posts de blog, résumés, traductions, et même des récits imaginaires. Un exemple courant : « Peux-tu m’écrire un paragraphe d’introduction pour tel sujet ? » ou « Corrige ce texte en style formel ». Dans un contexte professionnel, cet usage de coproduction de documents est particulièrement répandu : la rédaction assistée compte pour 40 % des messages liés au travail. Fait intéressant, ChatGPT sert majoritairement à améliorer du texte existant plutôt qu’à écrire entièrement de zéro : environ deux tiers des demandes de rédaction impliquent de modifier, traduire ou résumer un contenu fourni par l’utilisateur. Cela souligne le rôle de copilote éditorial de l’IA. La part de la rédaction dans les usages globaux a quelque peu diminué sur un an (de 36 % à 24 % des messages), probablement parce que d’autres usages ont crû plus vite, mais elle reste un cas d’usage phare, notamment au travail.
À noter que deux usages qu’on aurait pu imaginer massifs sont en réalité relativement minoritaires sur ChatGPT : l’aide à la programmation et l’agent conversationnel “ami”. Les requêtes de code informatique ou dépannage technique ne représentent qu’environ 4 % des messages, beaucoup moins qu’on ne le pense, l’essentiel des développeurs utilisant plutôt des solutions spécialisées ou l’API. Quant aux interactions de type « compagnon virtuel » (discuter de ses relations, jouer à un jeu de rôle, thérapie…) elles forment à peine 2 % des usages, contrairement à certaines idées reçues, ChatGPT est utilisé avant tout comme un outil utilitaire (pour s’informer, se former, produire du contenu), bien plus que comme un simple confident ou un jouet numérique.
Intentions des utilisateurs : demander, faire, exprimer
Intéressons-nous maintenant à ce que cherchent fondamentalement les utilisateurs dans leurs requêtes. Les chercheurs d’OpenAI ont classé les interactions selon une grille appelée “Asking, Doing, Expressing”, que l’on peut traduire par Demander, Faire, Exprimer. Il s’agit de définir l’intention de l’utilisateur quand il s’adresse à l’IA :
- Demander (Asking) : l’utilisateur cherche une information, un conseil ou une explication pour prendre une décision ou mieux comprendre un sujet. Par exemple, poser une question de connaissance, demander un avis pour orienter un choix, etc.
- Faire (Doing) : l’utilisateur veut réaliser une tâche ou obtenir un résultat concret à l’aide de l’IA. Il s’agit souvent de produire un contenu (rédiger un texte, écrire du code, traduire quelque chose) ou d’exécuter une action spécifique.
- Exprimer (Expressing) : l’utilisateur exprime des idées, des sentiments ou engage la discussion sans attendre d’action ou de réponse informative particulière. C’est le cas des échanges où l’IA sert de public, de confident, ou de moyen d’expression créative de l’utilisateur.
D’après les données disponibles, près de la moitié des messages envoyés à ChatGPT relèvent de la catégorie Demander (chercher de l’info ou des conseils), environ 40 % sont classés comme Faire (demander à l’IA de faire une tâche) et seulement 10 % correspondent à Exprimer (discussion libre ou expression personnelle). Le tableau suivant résume cette répartition des intentions :
Intention utilisateur | Part des messages (global) |
Demander (Asking), chercher une info, un conseil | ~49 % |
Faire (Doing), réaliser une tâche, produire un contenu | ~40 % |
Exprimer (Expressing), converser, partager un ressenti | ~11 % |
Tableau 2 : Répartition des messages selon l’intention utilisateur (demande d’information, action, expression). On voit que la quête d’information ou de clarification (« Demander ») domine légèrement en volume d’échanges, suivie de près par les interactions visant à produire/réaliser quelque chose (« Faire »), tandis que l’expression pure sans attente est minoritaire.
Ces proportions varient toutefois selon le contexte. Notamment au travail, les utilisateurs mobilisent davantage ChatGPT comme outil pour faire des tâches que pour poser des questions. En effet, dans les messages liés à un usage professionnel, la part des requêtes de type Faire monte à 56 %, contre 35 % pour Demander et à peine 9 % pour Exprimer. Cela s’explique : au travail, on utilise ChatGPT avant tout pour générer des contenus concrets (emails, rapports, analyses) ou effectuer des actions (traduire, coder, calculer), c’est-à-dire augmenter la productivité opérationnelle. En dehors du travail en revanche, la balance s’équilibre davantage entre poser des questions et demander des réalisations, car les usagers recherchent autant des informations/avis (domaines variés, curiosité personnelle) que des coups de pouce pratiques (rédiger un texte personnel, planifier un voyage, etc.). L’expression libre, elle, reste un usage de niche : quelques personnes utilisent ChatGPT pour discuter ou extérioriser des sentiments, mais ce n’est pas l’usage principal mis en avant par la majorité.
Cette notion d’intention est cruciale pour comprendre comment utiliser ChatGPT efficacement. En identifiant si l’on est en train de « demander » (s’informer) ou de « faire » (obtenir un résultat), on peut formuler sa requête de façon plus adaptée. Par exemple, une intention Faire bénéficiera d’une consigne claire sur le format de sortie attendu (« Fais-moi un plan détaillé… », « Traduis ce paragraphe… »), tandis qu’une intention Demander se formulera en question ouverte pour encourager une réponse explicative. Les données montrent en tout cas que ChatGPT est massivement utilisé pour demander et faire, c’est-à-dire comme source de savoir et comme assistant productif, bien plus que comme un simple compagnon de conversation.
Des usages qui varient selon les profils
Si ChatGPT est un outil polyvalent adopté par des millions de personnes, l’usage qu’on en fait dépend aussi du profil de l’utilisateur. Les études d’usage révèlent en effet des différences notables selon le genre, l’âge, le niveau d’éducation ou le métier des usagers.
- Genre : Comme mentionné plus haut, l’écart entre hommes et femmes dans l’adoption de ChatGPT s’est beaucoup réduit. Mieux, on observe désormais des différences de cas d’usage entre les genres. Les utilisatrices (prénoms féminins) tendent à utiliser relativement plus ChatGPT pour la rédaction et les conseils pratiques personnalisés, tandis que les utilisateurs (prénoms masculins) l’emploient davantage pour de l’assistance technique ou de la recherche d’informations factuelles, voire pour le multimédia. En d’autres termes, les femmes exploitent l’IA un peu plus comme un outil d’aide à l’écriture et au quotidien, alors que les hommes l’exploitent un peu plus comme un outil informatique et informatif. Ces écarts restent modestes, mais ils reflètent peut-être des centres d’intérêt ou besoins différents selon les publics.
- Âge : Sans surprise, ce sont les jeunes adultes qui ont le plus recours à ChatGPT. Près de 46 % des messages sont le fait d’utilisateurs âgés de 18 à 25 ans, ce qui est considérable. Les jeunes générations adoptent plus vite les nouveaux outils numériques, et beaucoup d’entre eux utilisent ChatGPT pour les études (ex. aide aux devoirs, apprentissage) ou dans leurs premiers emplois. Cependant, l’écart d’usage entre tranches d’âge tend à se réduire : les utilisateurs plus âgés s’y mettent aussi. On observe par exemple que plus l’utilisateur est âgé, plus la part de ses messages liés au travail augmente , ce qui est logique, les seniors étant principalement intéressés par des usages professionnels ou utilitaires. À l’inverse, les très jeunes (18-25 ans) utilisent ChatGPT de façon plus personnelle (seulement ~23 % de leurs messages sont liés au travail). Fait notable : dans toutes les tranches d’âge, la part des usages personnels a augmenté entre 2024 et 2025, confirmant que même ceux qui initialement l’utilisaient pour le boulot ont découvert des applications loisir/perso au fil du temps.
- Niveau d’éducation : Les utilisateurs les plus éduqués (diplôme universitaire) sont plus enclins à utiliser ChatGPT dans un contexte professionnel. Chez les personnes sans diplôme universitaire, environ 37 % des messages sont liés au travail, alors que ce taux monte à 46-48 % chez les diplômés du supérieur . Même en ajustant statistiquement pour d’autres facteurs, l’effet du niveau d’étude reste significatif : un diplômé utilise davantage ChatGPT comme outil de travail qu’une personne moins diplômée. Par ailleurs, il existe peu de différence dans la répartition Demander/Faire selon l’éducation, sinon que les plus diplômés ont une légère tendance à faire plus de Demander (signe qu’ils cherchent beaucoup d’informations pointues). Globalement toutefois, ChatGPT est utilisé de façon assez semblable quel que soit le niveau d’éducation, la différence portant surtout sur l’intensité d’usage dans le cadre du travail.
- Métiers et secteurs : L’utilisation de ChatGPT varie sensiblement selon la profession exercée, en particulier sur la frontière travail/hors travail. Les cadres, managers et professionnels de la tech sont ceux qui intègrent le plus ChatGPT à leur activité : dans les métiers informatiques, plus de la moitié (57 %) des messages envoyés par ces utilisateurs sont à visée professionnelle . À l’inverse, les personnes occupant des emplois non-professionnels (administratif, services, ouvrier) n’utilisent ChatGPT au travail que dans 40 % des cas, le reste étant hors travail. Au-delà du volume, le type de tâches confiées à l’IA varie par secteur. Par exemple, chez les informaticiens et ingénieurs, une grande partie des requêtes de travail concerne l’aide technique (debugging, code) : jusqu’à 37 % des messages pro des développeurs portent sur du support en programmation, bien plus que dans les autres métiers. Tandis que dans les métiers du management et du business, c’est la rédaction qui domine (écriture d’emails, de documents) avec plus de la moitié des messages de travail orientés Writing . Les enseignants et professionnels de la santé utilisent beaucoup ChatGPT pour créer du contenu pédagogique ou explicatif (rédaction et guidance pratique), etc. En somme, les usages pros reflètent les besoins spécifiques de chaque secteur : on retrouve l’IA mobilisée sur les tâches clés de chaque métier (ex : écrire pour les fonctions managériales, coder pour les développeurs, fournir des conseils pour l’éducation…). Cette adaptation fine explique que l’impact de ChatGPT est ressenti dans presque tous les domaines : qu’il s’agisse d’un commercial, d’un designer ou d’un juriste, chacun y trouve son compte pour gagner du temps sur certaines tâches récurrentes.
Malgré ces différences, un point d’union émerge : quel que soit le profil professionnel, chercher de l’information et soutenir la prise de décision font partie des usages communs de ChatGPT dans presque tous les métiers. Par exemple, les activités “Obtenir des informations” et “Prendre des décisions/Résoudre des problèmes” figurent systématiquement parmi les plus fréquentes dans les conversations de travail, et ce dans presque toutes les professions (du management à la vente en passant par la technique). Cela confirme que l’IA conversationnelle sert avant tout de copilote intellectuel pour aider à penser et décider plus efficacement, un besoin transversal à de nombreux emplois.
ChatGPT comme copilote décisionnel
Si l’on ne devait retenir qu’un seul fil conducteur de ces usages multiples, c’est que ChatGPT s’impose comme un véritable copilote décisionnel et créatif pour l’utilisateur. Que ce soit pour un étudiant cherchant à comprendre un concept, un particulier demandant conseil ou un cadre élaborant un document, l’IA joue le rôle d’assistant intelligent qui guide la réflexion et produit des éléments utiles à la décision.
Sur le plan économique, les premiers constats suggèrent que ChatGPT améliore la productivité des individus en les aidant à mieux décider. Dans les emplois à forte composante intellectuelle, où la qualité des décisions et des idées fait la performance, l’IA apporte un soutien précieux en fournissant rapidement des informations pertinentes, en générant des options ou en affinant des formulations. Les données montrent d’ailleurs que les utilisateurs les plus éduqués et occupant des postes qualifiés utilisent davantage ChatGPT pour demander des éclaircissements ou des analyses (Asking), signe qu’ils s’en servent comme d’un conseiller virtuel pour éclairer leurs choix. On retrouve ici le paradigme de l’IA co-pilot (copilote) plutôt que full self-driving : l’outil n’agit pas à la place de l’humain, mais à ses côtés, pour augmenter ses capacités de résolution de problèmes. En retour, cela peut générer de réels gains de productivité : chaque travailleur du savoir peut traiter plus vite des questions complexes en déléguant à l’IA une partie de la recherche d’information ou de la production initiale de contenu. On a déjà chiffré ces gains via le surplus consommateur évoqué plus haut, ou encore via des expérimentations montrant +14 % de productivité sur des tâches d’écriture pour les employés équipés de ChatGPT (source : étude MIT 2023).
Pour les marques et organisations, ces constats ouvrent une opportunité stratégique : si de plus en plus de décisions d’achat, de choix ou d’opinions sont influencées par les réponses fournies par des IA comme ChatGPT, il devient crucial d’être visible dans ces nouveaux canaux. Autrement dit, de même que le SEO (Search Engine Optimization) vise à positionner son contenu sur Google, le GEO (Generative Engine Optimization) vise à optimiser sa présence dans les réponses générées par les IA conversationnelles. Concrètement, cela signifie veiller à ce que l’IA puisse citer votre contenu ou recommander votre marque dans ses conversations. Déjà, une étude récente a montré que 63 % des sites web reçoivent un peu de trafic en provenance d’outils d’IA générative (ChatGPT, Bing Chat…), un chiffre amené à croître rapidement. Optimiser ses contenus pour qu’ils soient compris et utilisés par l’IA (en s’assurant de leur qualité, de leur fraîcheur, du bon balisage technique pour le crawl, etc.) relève de la Generative Engine Optimization. C’est un nouveau chantier pour les spécialistes du marketing digital, à la croisée de la rédaction, de la data et du référencement. Une marque qui excelle en GEO pourra, par exemple, être citée comme référence lorsque l’utilisateur demande « Quels sont les meilleurs produits pour… » ou obtenir une recommandation directe de ChatGPT sur une question comme « Quel prestataire me conseillez-vous pour… ». Les bénéfices en termes de visibilité, de trafic qualifié et de confiance peuvent être majeurs.
Notre avis
Quels usages faisons-nous de ChatGPT ? Les chiffres confirment que nous l’utilisons avant tout pour nous informer, nous guider et produire du contenu. De la recherche d’une recette de cuisine à la rédaction d’un rapport, des conseils de révision d’examen à l’élaboration d’un plan marketing, ChatGPT s’est immiscé dans une multitude de tâches quotidiennes. En 2025, son usage est majoritairement personnel, reflet d’une appropriation massive par le grand public, mais il demeure un assistant précieux au travail, surtout dans les métiers du savoir où il sert d’accélérateur de rédaction et de prise de décision. Les types de requêtes les plus fréquents gravitent autour de trois pôles (guidance pratique, recherche d’info, rédaction), et la plupart des utilisateurs viennent soit demander des réponses, soit faire réaliser des actions par l’IA. Si l’outil est universel, chaque public l’adapte à ses besoins : les étudiants pour apprendre, les développeurs pour debugger, les marketeurs pour créer du contenu, etc. Finalement, la frontière entre usages personnels et professionnels tend à s’estomper : ChatGPT nous assiste tantôt dans la vie privée, tantôt dans la vie pro, devenant un copilote polyvalent de nos activités intellectuelles.
Pour les marques, la montée en puissance de ces usages est une invitation à l’action. À l’ère où des millions de personnes consultent une IA pour se renseigner et décider, il est crucial de se positionner dans ce nouvel écosystème. La Generative Engine Optimization s’annonce comme le pendant indispensable du SEO : elle permet d’optimiser la présence de ses produits, services ou contenus au cœur des réponses des IA. En anticipant cette évolution dès maintenant, les entreprises peuvent créer un pont entre leurs offres et les utilisateurs de ChatGPT, et ainsi tirer parti du formidable levier que représente l’IA conversationnelle en termes de visibilité, d’engagement et de confiance. Les usages de ChatGPT ne cessent d’évoluer, mais une chose est sûre : son rôle de conseiller et d’assistant digital est amené à durer, définissant la façon dont les individus obtiennent de l’information et interagissent avec la technologie. C’est une révolution des usages numériques, et il ne tient qu’aux marques d’y trouver leur place, aux côtés des utilisateurs, dans cette nouvelle conversation à l’échelle mondiale.
Retrouvez l’étude complète d’OpenAi ici : https://cdn.openai.com/pdf/a253471f-8260-40c6-a2cc-aa93fe9f142e/economic-research-chatgpt-usage-paper.pdf
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