Les erreurs SEO qui coûtent le plus cher aux e-commerce
Pourquoi ces erreurs coûtent (vraiment) très cher
Dans l’univers du e-commerce, le référencement naturel (SEO) n’est pas un luxe, c’est un pilier de visibilité, de marge et de volume. Un site bien optimisé SEO peut capter jusqu’à 60-80 % de son trafic organique via seulement quelques centaines de pages stratégiques (catégories, best-sellers, hubs produits, contenus de qualité,…).
À l’inverse, un site “légèrement désaligné” sur les fondamentaux SEO peut voir jusqu’à 30-60 % de son potentiel perdu, donc des ventes, un ROI et du business en moins.
Chez deux.io, nous avons travaillé sur des dizaines d’audits de site e-commerce, et je constate toujours les mêmes schémas : duplication, cannibalisation, maillage faible, profondeur d’arborescence… Ces erreurs “classiques” coûtent bien plus qu’un mauvais choix de mots-clés ou qu’un titre non optimisé. Elles tuent la performance à large échelle. Dans cet article, je détaille les 10 erreurs SEO les plus coûteuses pour un e-commerce, avec leurs impacts réels et ce qu’il faut faire pour les éviter.
1. Une mauvaise gestion de l’indexation : la plus chère des erreurs
Indexation des pages de recherche / filtres / facettes non contrôlée
Beaucoup de sites e-commerce explosent leur index Google sans valeur réelle : pages de recherche interne (/search?q=…), pages de filtres/facettes appliquées (couleur, taille, prix…), paramétrages divers. Résultat, des milliers d’URLs “vides” ou peu utiles crawled + indexées, ce qui dilue le budget crawl et détourne l’attention des robots des pages qui comptent réellement.
Facettes & navigation à facettes : explosion combinatoire d’URLs
Quand chaque filtre génère une URL indexable, on peut atteindre des milliers de combinaisons inutiles. Ces pages, souvent pauvres en contenu ou quasi identiques, concurrencent directement les pages catégories ou produits principales, un cocktail pour la confusion SEO.
Pages CMS techniques / “brouillon” / tags / archives mal gérés
Souvent négligées, les pages tags, auteurs, archives, paramètres internes qui s’indexent quand on ne les bloque pas. Ces pages parasites” peuvent polluer l’index et noyer les contenus stratégiques.
Conséquence concrète : un trafic organique dilué, des pages importantes sous-exposées, des conversions manquées.
2. Duplication de contenu : la dette qui se paie 1000 fois
Fiches produits dupliquées (descripteurs usine / textes refourgés à 50 revendeurs)
C’est un classique du e-commerce, utiliser la description des constructeurs ou fournisseurs, facile, rapide. Mais catastrophique pour le SEO. Des centaines de fiches quasiment identiques sur le Web, Google ne sait plus laquelle prioriser. Beaucoup finissent ignorées ou classées très bas.
Variantes produits (couleur, taille) : 1 produit = 4, 5, 10 pages quasi identiques
Sans canonical, sans consolidation, chaque variation peut créer une page “morte SEO” (duplication interne). Pareil si la différence est minime (une ligne de variation, un SKU différent). Ces pages cannibalisent votre propre site.
Catégories / sous-catégories fortement similaires
Quand vous avez “Chaussures running homme” + “Chaussures course homme” + “Sneakers running homme”, parfois les contenus se recoupent fortement. Vous diluez la valeur SEO et pouvez vous retrouver en concurrence interne.
Conséquence : dilution de l’autorité, manque de pertinence perçue, risques de “zéro valeur” ou d’oubli par Google.
3. Cannibalisation interne : vous êtes votre propre concurrent
Quand plusieurs pages de votre site visent les mêmes mots-clés ou expressions proches, vous vous auto-concurrencez. Cela peut venir de catégories ou sous-catégories, fiches produits ou guides, blog ou pages commerciales, mais aussi les variantes de mots-clés proches.
Causes fréquentes
- Mots-clés identiques ou très proches sur plusieurs pages
- Contenus fortement recoupés (duplicate ou trop proches sémantiquement)
- Balises titles/H1 trop similaires
Pourquoi c’est problématique
- Google ne sait pas quelle page prioriser : position instable, fluctuation SERP, parfois aucun classement durable.
- Autorité “empoisonnée” : le jus SEO / backlinks / signaux utilisateurs dispersés : aucune page ne tire son épingle du jeu.
Conséquence : perte de positionnement, trafic organique instable, conversions probablement moins bonnes qu’attendu.
4. Parcours utilisateur & UX non optimisés : la perte silencieuse
Le SEO attire les clics, l’UX les convertit. Sur un e-commerce, un bon référencement sans UX fluide, sans tunnel conversion efficace, sans réassurance, c’est comme une voiture sans roues.
Problèmes rencontrés :
- Architecture confuse : l’internaute (et Google) ne comprend plus la logique du site.
- Pages catégorie/pourquoi mal structurées : mauvaise navigation, rebonds, pertes.
- Manque d’éléments de réassurance (disponibilité, frais, livraison, avis…) : moins de confiance, moins de clics, moins de conversions.
Ces signaux UX impactent le trafic réel, mais, dans une logique “moderne SEO = user engagement + satisfaction”, ils peuvent aussi altérer le positionnement naturel.
5. Concurrence de prix : le piège sous-estimé
Sur un site e-commerce, le prix est un facteur clé : si vos tarifs ne sont pas compétitifs, le SEO seul ne suffit pas. Même une fiche produit bien optimisée peut avoir un CTR ou un taux de conversion très faible si le prix est perçu comme mauvais.
Résultat : faible ROI, chiffre d’affaires en dessous de ce qu’il pourrait être, rebond plus élevé.
Mais il y a plus, faire des analyses concurrentielles régulières permet non seulement de “réagir”, mais d’anticiper les mouvements du marché, d’ajuster rapidement votre stratégie tarifaire, et d’éviter d’être pris au dépourvu. Une veille des prix et des positionnements concurrents devient un levier stratégique important.
- Une veille tarifaire (ou « price monitoring / price intelligence ») vous aide à savoir si vos concurrents baissent leurs prix, lancent des promotions, ou modifient leurs offres, ce qui peut influencer directement vos propres performances.
- En identifiant rapidement ces signaux, vous pouvez ajuster vos prix, offres ou arguments de vente (bundle, valeur ajoutée, réassurance, différenciation hors-prix) avant que vos pages produit ne perdent trop de visibilité ou de conversions.
- L’analyse concurrentielle ne se limite pas au prix : elle permet aussi de regarder l’expérience produit, le contenu, la structure, l’UX… c’est donc un complément naturel à la stratégie SEO.
6. Profondeur de crawl trop élevée : le SEO ne descend pas si bas
Sur beaucoup de e-commerce, le catalogue s’étend sur plusieurs niveaux (catégorie > sous-catégorie > sous-sous-catégorie > produit). Si le maillage est faible, certaines pages produits sont à 4–5 clics de la home, voire plus.
- Google accorde de moins en moins d’attention / crawl profond sur les pages trop enfouies.
- Produits “isolés” : peu ou pas de liens internes : autorité très faible.
- Pagination mal gérée : dilution des signaux + URLs “fantômes”.
Le résultat : un nombre important de produits non visibles, non indexés correctement, ou positionnés très bas.
7. Version mobile mal optimisée : le SEO mobile-first pénalise tout
Depuis plusieurs années, les moteurs, en particulier Google, ont basculé en “mobile-first”. Cela signifie que la version mobile de votre site détermine majoritairement votre indexation et votre positionnement.
Problèmes fréquents :
- CLS / LCP / Web Vitals catastrophiques : mauvaise expérience utilisateur : rebonds, bounce, perte de crédibilité.
- Menu / navigation trop complexes : Google ne “lit” plus correctement la structure, les liens.
- Fiches produits peu lisibles sur mobile : taux de rebond élevé, engagement faible.
Un bon SEO desktop + un mobile en galère = de très mauvaises performances globales.
8. Ne pas mesurer ses actions : une absence de données, c’est une stratégie aveugle
Nombreux e-commerçants investissent du temps et de l’argent dans le SEO sans mettre en place un tracking fiable. Conséquences pour vote site :
- Pas de mesure réelle du trafic, du CTR, de la position réelle mobile vs desktop, du taux de rebond, des conversions liées au SEO.
- Aucun retour sur les A/B tests, modifications, optimisations, donc aucune boucle d’amélioration.
- Impossible d’identifier ce qui fonctionne, ce qui doit être corrigé.
Sans données : pas de priorisation efficace : budget et efforts mal alloués = perte d’opportunités.
9. Mauvais maillage interne : l’or du SEO mal exploité
Un bon maillage interne est l’un des leviers les plus efficaces, faible coût, forte valeur.
Erreurs communes :
- Liens internes uniquement générés automatiquement par le CMS : sans stratégie.
- Catégories sans liens entre elles, silos isolés, pages stratégiques sans “jus” interne.
- Absence d’ancres optimisées, pas de logique de priorisation des pages “money pages”.
Conséquence : vos pages importantes restent “orphelines”, sans autorité, sans valorisation. C’est un peu comme avoir un magasin avec les meilleures vitrines… mais aucune route pour y accéder.
10. Erreurs techniques : celles qui coûtent le plus vite le plus cher
Les problèmes techniques peuvent ruiner des mois d’efforts SEO :
- Canonicals mal gérées (ou absentes) : duplication, dilution.
- Redirections en chaîne, erreurs 404, sitemap non à jour : crawl inefficace, pages non indexées.
- JavaScript / lazy-loading / framework JS qui masque les contenus importants : les bots ne voient pas ce qu’il faut.
- Mauvaise gestion des balises meta, title, Hn : signaux faibles, pertinence floue.
Ces erreurs techniques” coûtent parfois des heures de crawl perdues, des pages invisibles, des ventes manquées.
Un site e-commerce perd surtout sur les basiques, pas sur les hacks
Ce que je constate régulièrement en audit : ce ne sont pas les “hacks SEO” qui coûtent le plus cher, mais les fondamentaux mal maîtrisés.
Un bon référencement ne s’improvise pas, il demande rigueur, architecture, cohérence, suivi, optimisation continue.
Si après lecture, vous pensez être concerné par au moins une de ces erreurs, vous avez probablement du trafic en moins, de la marge en moins, des ventes en moins.
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